Naviguez sur un trimaran 60 pieds ORMA, un monocoque 60 pieds IMOCA et un maxi-catamaran 74 pieds G-Class avec les complicités d'Alain Gautier
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Interview Alain Gautier, 1 semaine, 1 skipper par le Nautic

Interview réalisée le 28 mai 2014 par le Nautic, le salon nautique de Paris

 

1 – A quel âge avez-vous commencé la voile ?
Alain Gautier : J’ai commencé la voile vers 14-15 ans avec ma famille sur le bateau familial, un Muscadet. Curieusement ça ne me branchait pas plus que ça car au début je trouvais que ça n’avançais pas très vite.

2 – Qui vous a donné l’envie de naviguer ?
AG : C’est en assistant au départ des Solitaires de l’Aurore (ancienne appellation de la Solitaire du Figaro) à laquelle mon frère Yves participait en 1977-1978. De voir des mecs solitaires partir sur leur petit bateau, je pense que ça m’a bien plu. Ensuite il y a eu la Route du Rhum à laquelle il a également participé en 1978, la première. Je me suis donc retrouvé dans le bassin de Saint-Malo à l’âge de 16 ans et ça a fait « tilt ». Du coup je me suis lancé à fond puisque j’ai fait mon premier Figaro à l’âge de 18 ans en 1980.

Alain Gautier à bord de GENERALI pour la solitaire du Figaro 2014 - © Jean-Marie Liot / Generali
Alain Gautier à bord de GENERALI pour la solitaire du Figaro 2014 – © Jean-Marie Liot / Generali

3 – Quel est votre meilleur souvenir de skipper ?
AG : Je ne sais pas… C’est sûr que gagner un Vendée Globe quand on te donne une feuille blanche avec un sponsor et que l’on te dit : « j’aimerais bien qu’on gagne le Vendée Globe » et que vous avez 18 mois pour le préparer, ce n’est pas une mince affaire. De plus, les équipes n’étaient pas encore structurées comme elles le sont aujourd’hui, le skipper devait s’occuper de tout ! Du coup quand tu passes la ligne d’arrivée aux Sables d’Olonne et que tu gagnes, là tu sais que tu as fait les bons choix techniques, les bons choix de météo, et la bonne d’équipe pour t’aider. Là, c’est une grosse satisfaction !
Et sinon gagner une étape du Figaro reste également un très grand plaisir, c’est tellement intense !

4 – A l’inverse, quel serait le pire souvenir que vous gardez ?
AG : Ah c’est plutôt facile. Sans hésiter c’est le Figaro ! Je tombe à l’eau et je suis récupéré par Nicolas Bérenger. Sur ce coup-là, je suis passé par toutes les couleurs de l’arc-en-ciel. Je suis resté une heure dans l’eau à alterner le bon et le moins bon puisqu’il y avait des bateaux qui s’approchaient mais qui ne me voyaient pas et ne m’entendaient pas. Le moral a fait des hauts et des bas ! Et finalement ça s’est très bien fini. (Sourire)

5 – Pouvez-vous nous donner un défaut et une qualité de votre personnalité ?
AG : Alors, un défaut j’en ai beaucoup… Je suis peut-être pas assez intransigeant sur certaines choses.
Comme qualité…C’est toujours dur de parler de soi…Des qualités j’espère que j’en ai… (rires). Je dirais que je suis assez déterminé.

6 – Que représente le Nautic pour vous ?
AG : Le salon Nautic c’est un repère depuis tout petit. J’ai dû y aller pour la première fois quand j’avais 18 ans. Mon premier bateau pour le Figaro je l’ai commandé au salon nautique auprès d’un importateur Anglais. Je suis donc monté 3-4 jours à Paris, au CNIT.
Et depuis 1980 j’en ai fait quelques-uns (rires). Tout simplement, quand je ne suis pas en mer, j’y suis tout le temps. Déjà parce qu’il y a les fournisseurs, puis ça fait toujours plaisir de voir le monde de la voile. Même si je ne suis pas très branché sur les bateaux de croisière, c’est tout de même un rendez-vous incontournable.

7 – Qu’avez-vous de prévu en ce moment, quels sont vos futurs projets ?
AG : Il y a le Figaro. Je repars avec Generali qui était un sponsor que j’ai eu dans la fin des années 1980 avec lequel j’ai fait mon premier Vendée Globe. Nicolas Lunven a décidé de ne pas courir le Figaro, on m’a donc proposé de le faire et ça me fait très plaisir de retrouver le Figaro après 11 ans d’absence. Notamment, lors de ma dernière participation je me suis fait battre de 13 secondes par Armel Le Cléac’h. Ce sera dur cette année de gagner mais ça me fait vraiment plaisir de retrouver le Figaro qui est une course que j’aime par dessus tout. Sinon on a Sensation Océan qui est une société qui propose des sorties à la journée sur des vieux bateaux de course dont mon trimaran (Foncia). On fait plaisir aux gens, ils repartent avec le sourire. C’est bien sympa.

8 – Votre devise ?
AG : Je ne suis pas très devise… A part les devises étrangères, Livres sterling, Franc suisse (rires)… Je n’ai pas particulièrement de devise si ce n’est : éviter de douter permet d’avancer. Le doute est le pire ennemi pour le sportif.

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